Pour ce dernier jour de Mars, je vais à nouveau puiser dans l’histoire d’Aimée, cette jeune femme africaine, pour cette fois parcourir les vécus intérieurs professionnelles liées aux femmes africaines et carrières. Simplement pour illustrer le fossé qui peut exister entre la représentation sociale commune et les parcours enrichissants de leurs aventures professionnelles.
Avant d’aller plus loin, il faut commencer par poser un postulat dramatique. Ce postulat entoure la vie professionnelle des jeunes femmes en Afrique en général. Ce postulat, c’est simplement que viser une carrière florissante n’a pas les mêmes implications personnelles pour une femme et pour un homme.
En effet, La réussite professionnelle d’un homme est bien souvent mieux perçue, et mieux intégrée dans la société. Tandis que celle d’une femme l’expose souvent a des conséquences difficiles. Ceci peut s’observer dans la vie de couple, la maternité, le regard extérieur. Essayons de voir cela dans la vie de notre personnage Aimée.
Femmes africaines et carrières : Le cas atypique
D’abord, Aimée a 35 ans. Sa carrière est au firmament. Et ses perspectives sont plus ouvertes que jamais. Elle est à l’abri du besoin pour elle et pour sa famille. Mais Aimée a des aspirations profondes et sa particularité est qu’elle ne les vend pas moins cher. Et avec entière raison.
Ensuite, Aimée ne cherche pas un homme. Elle n’en a presque que faire. Elle ne cherche pas simplement une relation pimentée. Aime a les moyens de se faire à peu près qui elle veut et ne cherche bien évidemment pas un sponsor financier. Elle a construit sa vie sur sa propre capacité à se prendre en charge elle-même. Aujourd’hui, elle est propriétaire de sa propre maison, roule dans sa propre voiture, paie elle-même ses propres factures. Que peut-elle donc attendre d’une relation. Poser la question est déjà révélateur du machisme qui structure notre représentation du monde.
Enfin, Aimée a appris la patience et le dépassement. Une relation de couple n’a de sens pour elle que si elle peut s’intégrer à sa vie. Cela est évident pour elle, la relation doit s’intégrer et non pas la désintégrer. Elle sait qu’elle a beaucoup de valeur pour passer le restant de sa vie a subir la désintégration. Peu d’hommes sont capables de lui apporter ce qu’elle peut attendre. Puisque pour le moment, de tels profils sont rares, Aimée ne considère pas qu’elle perde grand-chose à vivre réservée. elle n’est donc pas comme aiment a le conclure quelques machistes frustrés ou ses consoeurs dévorées par la jalousie, une mal baisée ou une quemandeuse d’amour. Loin de la.
En fait, Une jeune femme qui réussit professionnellement n’est pas une mendiante d’homme. Bien souvent c’est complètement le contraire. Aimée n’attend donc pas forcément que son patron lui fasse les faveurs de quelques compliments ou de gestes. Elle n’espere pas secrètement que ses collègues aient pitié d’elle et l’invitent le soir pour prendre un café. Elle ne languit pas que quelque autre mâle aie envie de s’occuper d’elle. Tous a cote de la plaque.
Et la question des enfants…
Il y’a une sorte de postulat société selon lequel Aimée en tant que femme aurait naturellement des désirs d’enfants.
En réalité, Ce postulat n’est pas forcément vrai. Être en situation complexe professionnellement et personnellement a donné a Aimée l’occasion de se poser des questions et de se faire à certaines situations. La science et l’évolution du monde donnent aujourd’hui’hui plus d’une occasion a une femme qui réussit d’organiser sa vie et de réaliser au moins une partie de ses aspirations. Aimée a pris contact avec une clinique privée pour tenter une fécondation in-vitro et le processus devrait pouvoir démarrer sous peu. Elle s’est fixée en plan B l’adoption.

Que pense Aimée du regard des autres sur elle-même ?
Dans le fond, Pas grand-chose. Aimée s’est battu très ardemment pour chacune des choses qu’elle a eues. Son parcours a été jalonne des jalousies, coups bas et incompréhensions autour d’elle. Ce qu’elle a réalisé est qu’en tant que femme instruite, elle avait le devoir de se faire sa propre appropriation de la vie et du monde. Elle devrait pouvoir s’organiser au-delà des schémas sociaux. Tant qu’elle restait dans les valeurs les plus fondamentales de la vie, elle a compris qu’elle n’avait pas à s’en faire pour l’image extérieur. Celle-ci est bien souvent le reflet de la non-réalisation des autres.
Qu’est-ce qu’Aimée va changer dans sa vie ?
En fait, Aimée est dans un processus sur sa vie amoureuse. Un ancien collègue des organisations internationales aujourd’hui dans le secteur privé, avec sa propre entreprise lui fait une cour assidue depuis un moment. Du temps où ils se côtoyaient professionnellement, le jeune homme avait une réputation d’homme intègre, particulièrement poli et respectueux. Au-delà de tout, c’est un homme qui craint Dieu et pour une fois, Aimée se sent un peu mieux rassurée. Son cœur bat certes la chamade. Mais elle n’a pas oublié la dernière aventure douloureuse qu’elle, il y’a six ans, avec un homme parfait qui s’était révélé être un goujat immature, profiteur et malhonnête.
Ainsi, Elle n’a pas renoncé à son projet de concevoir son enfant et continue avec ses démarches médicales. Mais la nouvelle relation pourrait apporter un changement de stratégie. Ces étapes réglées, Aimée envisage de se lancer à son propre compte dans son pays.
Voilà toutes ces choses que ceux qui jugent Aimée ne connaissent pas d’elle. Voilà toutes ces choses qui font d’elle une perle et un genre rare. Multiplier des Aimée serait capable de changer la destinée de l’Afrique.