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L'histoire des trois amis

friendsJe vous livre le témoignage d’une connaissance. J’ai pu recouper l’histoire en interrogeant deux des protagonistes de cette histoire et je pense qu’elle vaut la peine d’être partagée. Je ne peux malheureusement pas donner les noms des personnes concernées ni même davantage de précisions, mais soyez rassurés, l’histoire est à 100% réelle et elle se passe à Yaoundé au Cameroun. Je vais appeler les personnes de cette histoire Jean, Paul et Pierre, Pierre étant celui qui la raconte.Nous étions trois amis.  Nous nous sommes connus en Fac, au cours d’un Master International à l’université de Yaoundé 2, Soa. Nous travaillions souvent ensemble, échangions régulièrement et nous nous sommes de cette manière bien rapprochés. Ce qui nous a peut-être le plus rapproché, c’est le fait que nous étions jeunes et presque sans expérience alors que nos autres camarades étaient presque tous des travailleurs.

Nous rêvions souvent à la fin de nos études. Nous étions convaincus que grâce au type de diplôme que nous avions, à la qualité de l’encadrement, nous aurions tous des postes de haut niveau dès notre graduation. Mais plus la formation tirait à sa fin, plus nous prenions conscience de la délicatesse de notre position. Nous avons fini par obtenir nos diplômes et par passer aussi à l’action pour ne pas rester des diplômés chômeurs comme il y’en a plein au Cameroun.

Nous nous sommes donc organisés en tenant compte de ce que nous n’avions pas d’argent. L’idée était de nous mettre ensemble pour trouver quelque chose en mutualisant nos efforts. L’un d’entre nous (Jean) qui avait un oncle dans un bureau d’un ministère en ville était chargé de surveiller la presse. Chaque jour, donc, il devait commencer par un tour au ministère regarder le quotidien national qui publie la plupart des offres d’emplois. Un autre (Paul) devait faire le tour des ONG et autres organisations spécialisées dans la ville qui recrutaient le type de profil que nous avions. Et moi même, je fus chargé de regarder sur Internet. Nous avions voté un budget de 1000 FCFA (1,5 euros)/par jour pour que je puisse aller sur Internet et nous avons cotisé pour rendre la somme disponible.

La machine s’est mise en place.

Au bout d’un mois, Jean qui allait au ministère a trouvé une opportunité de stage. Il nous en a informé parce que nous pouvions tous y postuler. Notre camarade Paul ne pouvait pas s’organiser pour engager le stage. Nous avons donc commencé à deux., Jean et moi. Après un mois, Jean a eu une proposition de poste dans un projet et pour moi le stage est fini et j’ai dû revenir à la case départ. Cependant, lui il continuait de lire la presse pour nous, moi d’aller sur Internet et Paul de visiter les ONG.

J’ai trouvé un second stage dans un cabinet par l’entremise d’un ami et quelques semaines après, grâce à mes recherches sur Internet, j’ai trouvé une offre de poste international qui me semblait accessible. Je l’ai partagé aux deux autres. Jean s’était vu ouvrir de nouvelles perspectives dans son nouveau boulot et nous a encouragé à postuler, Paul et moi. Nous avons donc déposé nos dossiers de candidature. Quelques jours plus tard, dans ses visites, Paul a fini par trouver un stage dans une ONG internationale. Les résultats de notre candidature sont par ailleurs tombés et moi j’étais retenu, Paul non.

Cela faisait donc deux d’entre nous à avoir trouvé un travail stable.

A quelques jours de mon départ pour mon nouveau pays, Jean qui avait commencé avant nous a appelé Paul encore en stage. Il venait de découvrir une belle offre d’emploi dans le journal. Il était lui-même intéressé parce que certaines promesses de sa structure n’étaient pas respectées. Les deux ont donc postulé et c’est Paul qui a finalement été retenu. Jean a quelques semaines plus tard obtenu une bourse professionnelle de perfectionnement offerte par sa boite.

Au bout de six mois, nous avions tous trouvé du travail de qualité et finalement pour nous trois, ca s’est bien terminé même si le premier à avoir trouvé quelque chose avait eu quelques soucis avant de se stabiliser.

Tout ca s’est passé il y’a quatre ans. Nous sommes tous les 03 en fonction dans de hautes responsabilités au sein de structures internationales. Notre amitié est restée forte même si le travail nous a souvent séparé. Mais je ne peux oublier cette aventure qui nous a évité des années de chômage et qui nous a aidé à nous positionner de manière satisfaisante.

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Paul Armand

Paul Armand

Comments

12 Comments

  • Armand quel est la leçon de ce conte de fée? est ce qu’il est possible de donner une statistique sur le nombre de personnes qui vivent ce type de rêve?

    Reply
    • Salut Alain,
      Il ne m’est pas possible de donner de statistiques sur ce genre de best practises. j’en connais d’autres du même genre cependant que je partagerais à nouveau sur le blog.
      Mais dans le fond, ce que cette histoire enseigne c’est que des personnes peuvent s’organiser ensemble sur la thématique de la recherche d’emplois de manière à mutualiser les connaissances, les ressources et les relations. c’est que ces trois amis ont fait et ca a été payant. Je connais d’autres histoires de mutualisation comme celles-ci qui ont porté des fruits.
      Bref, c’est un témoignage. Peut-être que certains pourraient trouver matière pour s’inspirer dans leur propre expérience.
      Paul Armand

      Reply
  • Grand frère ceci est une véritable leçon d’amitié basée sur une solidarité
    sans faille dont beaucoup de jeune doivent s’inspirer.
    On ne peut que leurs souhaiter une très bonne carrières professionnelles
    et que cet harmonie persiste a jamais.
    Ceci est un bon témoignage dont beaucoup doivent s’inspirer

    Reply
    • Merci Sylvain,
      Il me semble d’ailleurs que tu as connu un des protagonistes de cette histoire puisqu’il a travaillé dans le pays dans lequel tu es. Mais je suis tenu de ne pas divulguer le nom.
      Sinon dans le principe, ce genre de solidarité a marché plus d’une fois. Tout ce que j’ai envie de diren c’est que oui, ca vaut la peine d’essayer…
      Paul Armand

      Reply
  • Au delà de l’amitié, je vois une bonne stratégie pour sortir du chômage et je reste que convaincu que l’union fera toujours la force.

    Reply
  • A mon avis cette stratégie d’entraide, nous la mettons en pratique au quotidien ! Peut-être pas de cette manière mais à travers les réseaux de relations professionnelles et d’amitiés que nous entretenons et qui nous permettent quelquefois d’avoir l’information sur des opportunités d’emploi et de formation professionnelle…
    En tout cas merci à Paul Armand qui, à travers cette belle leçon de vie, nous rappelle que l’union fait la force.

    Reply
    • Merci Annick pour ta visite et pour ton commentaire. Il suscite réflexion. Je continue cependant de penser que nous devons organiser nos stratégies et mieux les encadrer pour optimiser les résultats.
      Mais ton commentaire met en évidence un fait : il y’a de la matière. Il suffit de l’utiliser.

      Reply
  • merci beaucoup pour cette histoire sa ma beaucoup fait réfléchir au chose de la vie l’amitié la reconnaissance mais c’est pas toujours facile d’avoir des bonne amis
    grâce a toi j’apprends toujours de nouvelle chose. ici au burina Faso.
    j’aimerais beaucoup avoir des conseil de ta part quand j’aimerais me lance dans le web-master et j’aimerais avoir tes conseils merci

    Reply
    • Bonsoir Youbson,
      Merci pour ta visite sur ce blog. Je reste disponible si tu as une question.
      Salutations

      Reply

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